Recordatus autem Deus Noe cunctarumque animantium ... [Gen 8, 1]
Et puis Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux ...
Recordatus est Abrahae et liberavit Lot ...
[Dieu] se souvint d'Abraham et a libéré Lot ... [Gen 19, 29]
Recordatus quoque Dominus Rahelis, exaudivit eam et aperuit vulvam Illius. [Gen 30, 22]
... Dieu se souvint de Rachel: Il l'a exaucee et a ouvert son sein.
... Et audivit gemitum eorum ac recordatus fœderis quod cum pepigerate Abraham, d'Isaac et de Jacob ... [Ex 2,24]
... Et [Dieu] entendit leurs gémissements, et se souvint de l'Alliance qu'il avait faite avec Abraham, Isaac et Jacob.
Cognovit autem Helcana Annam uxorem suam et recordatus est eius Dominus ... [1 Sam 1, 20]
Alkana s'unit a sa femme et Dieu se souvint de Hannah ...
Dieu a une très bonne mémoire. Nous ne pensons pas souvent que Dieu puisse se souvenir de quoi que ce soit car nous croyons qu'il est omniscient. Nous lisons ces dires et nous nous demandons comment il se pourrait que la Parole de Dieu pourrait le presenter comme étant si oublieux. Est-ce qu'il est juste qu'Il veut se fair voir comme étant humble? N'est-il pas impossible qu'il ait pu oublier? Comment pourrait-il oublier Noé? Il n'a sûrement pas oublier Jonas dans le ventre du poisson et puis tout à coup s'en souvenir, n'est-ce pas? Qu'en est-il d'Elizabeth? L'avait-il oubliée et puis, tout d'un coup décider de s'en souvenir? Il n'a certainement pas oublie Mary. Il semble avoir eu son oeil sur elle depuis la promesse qu'il avait faite à Adam et Eve dans le jardin.
Qu'est-ce donc avons-nous à apprendre de cette forme de discours qui nous montre Dieu comme se rappellant?
La première chose que nous devons tenir à l'esprit, c'est que Dieu n'oublie pas. Il est toujours au courrant des choses. Il ne peut pas oublier, car pour lui il n'y a pas de temps coulant. Tout est un présent éternel. Donc, quand la Bible dit que Dieu se souvient, cela signifie que pour nous, êtres humains, il est temps pour que quelque chose de miraculeux se produise. Chaque fois que Dieu se souvient, quelque chose de grand se passe. Dans le cas de Noé, la pluie s'arrête, l'eau baisse, l'Arche sera ouverte et Dieu va faire une promesse et donner a Noé, ainsi qu'a nous, quelques nouvelles instructions sur la vie.
Dieu s'est rappele, et il nous a donné, des règles importantes pour la vie a travers son discours avec Noé. [Genèse, chapitres 8 et 9]
Ce style d'écriture est lié à une certaine école d'auteurs Bibliques et disparaît après un certain temps et ne se rencontre pas apres une certaine date. Toutefois, la leçon qu'il transmet est très forte et nous entendons Dieu donner des instructions à son peuple qui les obligent à tenir sa loi dans l'avant-plan de leurs esprits et de leurs cœurs pour toujours. La leçon est, rappelez-vous toujours de Dieu. Répétez ce repas, toujours. Enseignez à vos enfants de moi, toujours. «Je serai avec vous, toujours."
Aujourd'hui, le Mercredi des Cendres, nous allons entendre la parole de nouveau. Cette fois dirigée a nous par notre Sainte Mère l'Eglise. Où l'a-t-elle l'obtenu? Il y a deux fonts, en fait.
Tout d'abord, Jésus nous dit: «Faites ceci en mémoire de moi." Jésus, il va sans dire, connaisait les histoires de la Bible. Tout comme nous les connaissons. Jésus savait la valeur dynamique de la mémoire. Il voulait nous faire rappeler quelque chose a son propos a chaque jour. Il ne voulait pas que nous nous souvenions des sacrifices anciens. Il veut que nous nous rappellions l"Alliance que Lui-meme a forgé avec nous. C'est Lui le sacrifice que nous devons nous rappeler. Ce ne sont pas les sacrifices d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. L'Alliance que nous devons vivre c'est la Sienne. C'est son sacrifice que nous devons nous rappeler dans le sens de «faire bouger les choses." Lorsque nous nous souvenons de nous joindre à lui autour de l'autel pour le sacrifice suprême, Il se souvient de nous et, ensemble, nous vivons la Nouvelle Alliance dans la présence vivante de Dieu.
Deuxièmement, nous sommes avises par notre Sainte Mère l'Eglise de nous rappeler qui, et ce que nous sommes, en tant que créatures de Dieu, c'est à dire, selon la liturgie d'aujourd'hui,
Memento homo, quia pulvis es, et pulverem reverteris. [Gen 3, 19]
Rappelle-toi, O homme, que tu es poussière et à la poussière tu retourneras.
Lorsque nous faisons cela, nous ne nous souvenons pas tout pur. Nous nous souvenons de notre histoire. Nous nous souvenons de la mission que Dieu nous a donnée depuis le moment ou Lui-même ferma la porte du jardin derrière nous. Meme en ce moment la, il nous dit de nous rappeler d'où nous venons et où nous devons retourner. Il nous dit de nous rappeler que c'était au jardin que nous devrions aspirer de revenir. Il nous a promis que la porte pourrait toujours s'ouvrir. Il veillerait que ce soit ainsi. Il nous a aussi promis que c'était grâce à notre rappel de sa promesse que d'autres, moyennant notre aide et appui, trouveraient leur chemin vers le jardin aussi. Il nous a ainsi invite à le rejoindre en faisant que «quelque chose se produise" dans le monde. O homme, rappelle-toi d'où tu viens, car c'est là que tu es appelé à revenir.
En 1846, la Mère de Jésus est apparu à deux vachers illettrés dans les Alpes françaises, au-dessus du hameau appelé La Salette. Notre Sainte Mère a parlé pendant environ vingt minutes aux enfants. Sa leçon a été celle qui fait appel à nous tous de changer notre mode de vie, ou, pour toujours être affamés de notre salut éternel. À un moment donné elle a dit, sans ambages, «Si vous ne vous convertissez pas, je serai forcée de laisser tomber le bras de mon Fils." En outre, a-t'elle dit: «Si le blé et les pommes de terre sont gâtés, c'est à cause de vous." Pour aider à mettre son message en plus haut relief, vers la fin de son discours elle nous signalat à travers les enfants comme suit: la "Belle Dame" [ils l'ont toujours appelé ainsi] s'est tourné vers Maximin, le petit garçon et demandat:
"N'avez-vous jamais vu du blé qui est gâté, mes enfants?"
"Non, Madame," répondirent-ils.
"Mais vous, mon enfant,» a-t-elle insisté, s'adressant au petit garçon en particulier, "vous l'avez sûrement vu une fois lorsque vous étiez à la ferme du Coin avec votre père. (Coin était un hameau près de la ville de Corps).
Le propriétaire du champ dit à votre père d'aller voir son blé en ruine. Vous êtes allés ensemble. Vous avez pris deux ou trois épis de blé dans vos mains et les frottèrent, et ils sont tombés en poussière. Puis vous avez continué à la maison. Lorsque vous étiez encore à une distance d'une demi-heure de Corps, votre père vous a donné un morceau de pain et vous dit: «Voici, mon enfant, mange du pain cette année au moins, je ne sais pas qui va en manger l'année prochaine, si le blé continue comme cela. "'
Face à ces détails précis, Maximin dit avec empressement: «Oh oui, Madame, je me souviens maintenant, mais tout-a-l'heure je ne me souvenais pas."
La Sainte Vierge a alors fermé sa leçon en leur donnant une mission, en harmonie avec la mémoire qu'elle a causé à se produire: "Eh bien, mes enfants, faites-le passer à tout mon peuple."
Tout comme il nous est commandé par son fils de le célébrer en «mémoire de moi», notre Sainte Mère nous rappelle d'où nous venons afin que nous puissions lui aider, ainsi qu'a son fils, de vivre de manière que le miracle de la conversion se produise.